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Jours dans le pays : 6 jours

Km dans le pays : 100

 

 

Le 12 mars, on passe donc au Togo.
On roule un peu et décidons en milieu d'aprem de s'arréter au bord de la plage pour boire un coup. Il fait chaud et les passages de frontières donnent soif... On s'arrète donc à Aného dans un petit bar qui a des petites tables sur la plage et de grosses bafles qui balançaient, ce jour là, à 1 km à la ronde du Johnny. "Oh Marie, si tu savais..." On a eu droit à tout l'album live.
C'est marrant comme ça peut faire plaisir d'écouter du Johnny dans ce cadre.

Un peu fatigués, on commence a demandé s'il est possible de dormir sur la plage et surtout s'il n'y a pas de problèmes de sécurité. C'est là qu'intervient Jérome qui prenait un coup avec sa femme quelques tables plus loin. Il nous interpelle car il a vu qu'on était des français et lui même a vécu 15 ans sur Paris avant de revenir au pays. Il est originaire du village et va nous trouver un bon coin sur la plage. On le suit, on se plante sous les cocotiers à deux pas de la dernière trace laissée par la dernière marée.

A ce propos, nous lançons un appel aux bretons, en rentrant, nous sommes décidés à prendre des cours intensifs de compréhension de ces foutues marées. Pour nous, enfants de Méditerranée, c'est un véritable calvaire toutes ces cotes océaniques. On part toujours à la pêche quand il faut pas... Au début, on essayait de comprendre, on scrutait la mer, pardon l'océan, en imitant le même regard que peuvent prendre les vieux loup de mer (et là on dit mer...) avant de prendre le large, on établissait notre stratégie de pêche et pas de bol, à chaque fois il y avait une personne charitable qui venait nous voir pour nous dire qu'on perdait notre temps, qu'à cette heure là il n'y avait aucune chance qu'on attrape quelque chose.
Maintenant on s'est résigné à scruter la plage, en essayant de ne pas avoir le regard de celui qui n'y pipe rien et dès qu'on voit passer quelqu'un avec une canne, on y va ... en espérant qu'il n'ait pas fait ses armes à Narbonne plage.

Jérome nous installe donc dans cet endroit parce qu'en face il y a un gardien qu'il va voir et lui recommande fortement de veiller sur nous.
Nous gardons Jérome et sa femme à boire une bière et passons une agréable nuit sur cette plage ventée.
Sans le savoir, nous nous sommes certainement mis sur un bon spot de pêche car le lendemain à 5h00 du mat nous sommes réveillés par les chants des pécheurs qui tirent les filets sur la plage, de part et d'autre du 4x4.
Nous déjeunons en présence des pêcheurs et notamment de Vincent (qui n'est pas pêcheur) mais qui parle français et nous explique les rouages des scènes que nous observons.

Le rite des 3 C accompli, nous allons sur Lomé pour trouvé l'endroit que nous avaient indiqué les papy's (serge et jean paul pour l'administration française).
On passe devant sans le voir et on se retrouve à Lomé, bon tant pis, on se dit que l'on va trouvé un autre endroit dans le coin, on roule un peu dans la ville sur le bord de mer et hop trois feux tricolores plus loin on se retrouve face à la barrière de la frontière ghanéenne ...?

On pensait pas que Lomé touchait la frontière, c'est assez surprenant. Demi tour au milieu du bazar, voir même du bordel qui règne à tout les postes frontières et direction, et ben d'où on vient, pour chercher le campement Cocobeach chez emmanuel (il y en a plusieurs des cocobeach). Finalement on le trouve, l'accueil est chaleureux, on nous indique un endroit sur la plage à l'ombre des cocotiers, on fait 4 m, on se plante (ben ouai, comme on a fait pas mal de route les pneus étaient gonflés à bloc), on commence à dégonfler et il nous tombe une de ces averses tropicales dont l'Afrique en a le secret. Première pluie depuis le Maroc. Tout le monde aux abris sous la paillote "bar" et attente. Quel pied, avec le vent et la pluie, on a même ressenti cette vieille sensation qui était enfouie au fond de notre mémoire : le froid. Deux bières ( et deux sprite et un fanta orange) plus loin, l'averse s'est arrêtée laissant derrière elle un cortège de nuages sunproof et une fraîcheur des plus agréable...............

Que dire du cocobeach ? surtout par où commencer ?

Premièrement ça : WPT N 06° 09,994' E 01° 20,800'.

C'est un terrain familial, sur la plage, donc sable partout. Une grande paillote restaurant / bar, plusieurs petites paillotes pour manger et plusieurs petits parasols / paillotes pour prendre un verre et encore des paillotes / chambres. Des cocotiers partout.
La famille de togolais qui gère le terrain a commencé cette affaire il y a neuf ans avec plus ou moins de succès. Ils ont vite eu des problèmes de gestion de base (stock, trésorerie...) et d'entretien des lieux et voulaient en parallèle attirer les touristes étrangers (c'était pas gagné...). Etant volontaires et voulant progresser, ils sont allés voir Christine pour qu'elle les aide. (Marie Christine pour l'administration belge) vit depuis 15 ans sur Lomé, seule avec son fils adoptif. Elle tient une petite boutique, fait de l'élevage, plus deux / trois bricoles à droite à gauche, elle a fait son trou sur Avepozo. Elle a accepté et s'occupe donc de tout ce qui est gestion et surtout a mis sa touche de femme européenne dans l'aménagement du camp. Tous les matins le terrain est nettoyé de fond en comble (contrairement aux plages qui encadrent cocobeach), elle a fait installer des toilettes descentes qui sont lavées plusieurs fois par jour, elle a mis des systèmes de douche au sceau et a entrepris de former toute l'équipe sur les attentes que peuvent avoir les clients et comment les accueillir.
Et le résultat est super, c'est propre, l'équipe est superbe, et aux petits soins avec nous, c'est vraiment pas cher, on est resté 5 jours.
On a eu droit à nos deux noix de coco fraîches par jour, à des gâteaux pour les nains, à des poivrons pour Jo (ouai, maintenant elle les aime mais crus...) et à de belles discussions.

Si vous passez par là, prenez le temps de parler avec Richard, le plus discret, le plus réfléchi et un sacré bosseur. C'est le chef cuisinier, les soirs de W-E il a aussi une brochetterie dans un bar et le dimanche il est maître nageur et tous les jours il va faire son footing sur la plage avant le boulot... . Il vous proposera de vous amener visiter différents endroits de Lomé, il peut trouver de la bonne viande aux abattoirs, négocier du poisson et tout ça avec gentillesse sans rien demander, à vous de renvoyer l'ascenceur avant de partir.
Vu que M. Bozo allait fêter son annif à cocobeach, on a réfléchi avec Richard ce que l'on pouvait faire comme cadeau et il nous a organisé une sortie de pêche en pirogue (Juste les gars, Jo ne pouvant pas encore nager sur de longues distances). Vu la taille de la pirogue et la taille des vagues, on n'était pas très chaud mais il nous a assuré qu'il viendrait avec nous et en cas de pb s'occuperait d'Hugo. Bon...

Nous voilà donc partis avec tous notre attirail de pêche, direction le village des pêcheurs à 700 m sur la plage. On prépare la pirogue, enfourne tout le matos et on met la pirogue à l'eau (10 mn de boulot à tirer par accoup de 5 cm car la pirogue était bien loin de l'eau, encore ces foutues marées...). Enfin on monte dedans avec 6 autres gars dont Richard, tout le monde prend les rames, il n'y en a pas pour nous...? Richard nous explique que ramer est assez dur et qu'il faut que l'équipe soit synchro pour passer la barre des vagues alors ils préfèrent qu'on reste assis tranquille aux endroits qu'ils nous ont indiqués et que quoi qu'il arrive qu'on ne bouge pas nos fesses de leur emplacement. Bon...


L'équipe de rameurs se met à l'oeuvre et on avance, doucement au début puis les chansons commencent et le rythme s'accélère. On a bien fait de ne pas prendre de rame, on n'aurait pas tenu 5 mn à cette cadence, eux ils ont pagayé 30 mn s'en s'arreter et en chantant.
On a passé la barre, grand moment de montagnes russes puis on a continué dans la houle.
On est arrivé au poste de pêche, on s'est mis à l'ancre, tout le monde a préparé ses lignes.
Nous regardons leurs montages, ils étaient montés plutôt petits, nous on avait monté moyen/gros (on était parti pour du big game fishing) mais ils nous assurent que ce n'est pas un jour à gros poissons à cause de la direction du vent et , devinez quoi ? de la ma... . Bon...

On (je) change donc les bas de ligne. Un bateau à l'ancre c'est quelque chose mais une pirogue à l'ancre c'est ... cela ne se raconte pas, faut le vivre et va y monter un hameçon. Tant bien que mal je monte la ligne d'Hugo et décide plutôt que de pécher faire un peu d'introspection, me mettre à l'écoute de mon corps et d'enrayer cette petite nausée lancinante qui tente de m'envahir.
Je surveille Hugo du coin de l'oeil, ça va.
De mon coté, je gère et finis pas vaincre la bête, ça va.
Du poisson (petit) commence a venir, les pécheurs les lancent dans la pirogue et comme il y a près de 10 cm d'eau à l'intérieur, ils nagent entre nos pieds. Hugo n'a toujours rien attrapé, il se fait manger par des tout petits mais n'arrive pas à ferrer à temps. Il prend la ligne d'un pécheur et prend son premier poisson (et son dernier). En même temps sa canne dans les mains d'un autre pécheur sort une énorme rascasse (haaa la pêche..., une histoire de patience).
Quelques minutes plus tard "Papa, ça va pas ", je me retourne, notre Bozo s'est transformé en clown blanc, la houle a eu raison de lui. Je lui mouille la tête, on l'installe à l'arrière de la pirogue, allongé derrière le barreur et on rentre. Le mal de mer est vraiment une sensation déplaisante, deux jours après il avait encore quelques rappel de nausée.
Par contre le retour, quel pied au moment de passer la barre. Les rameurs ont ralenti pour attendre la bonne vague et accéléré quand elle est venue, pour la surfer jusqu'à la plage. Ouaou, on remet ça ?

Voilà en quelques paragraphes, conté le cadeau d'anniversaire d'Hugo : un mal de mer, son premier. Malgré tout, il en redemande, le coquin. Un vrai bozo !

A propos, la pirogue, ils l'ont remonté sans notre aide, en haut de la plage. C'est pas qu'on soit des fainéants mais là, ça montait...

Le soir on fête ça au resto avec des grandes bouteilles de sprite, on discute longuement, une dernière fois avec Richard, on signe le guest book et le lendemain, nous voilà reparti vers le Ghana. Nous comptions visiter leTogo mais ayant décidé maintenant d'envoyer la voiture par bateau et ne sachant pas trop comment cela se passe, nous sommes impatients de nous en occuper et de savoir. Cela représente un peu, la fin d'une première partie du voyage et le début d'une seconde.

Nous avons hâte de débuter la seconde.

La frontière à Lomé est un grand bazar, surtout coté Ghana. Nous avons pris un des gars qui traîne à la frontière pour nous aider à nous y retrouver. Coté Ghana, il voulait que nous lui donnions une collection de billets de 5 CD pour distribuer à chaque bureau. Nous avons refusé et lui avons dit de nous indiquer le parcours à suivre et de rester à l'extérieur. Rien que pour la voiture, il faut passer par 4 bureaux... Effectivement, à chaque bureau, ils ont essayé de soutirer un peu d'argent mais en vain. Moa né compré pas what vous talk...
L'un dans l'autre on a mis deux heures pour passer.

Cocobeach

 

Grosse pêche ...

 

Pas de porte

 

 

 

Girls

 

 

 

 

 

 

Climat : chaud à très chaud et humide à très humide.

Une bonne pluie rafraichissante

 

Budget :
Change :1euro =
Internet :
300 cfa/h
Gasoil : ? cfa/l
Camping :1000 cfa

Frontière : pas de soucis.

 

Internet : Catastrophique. Merci big pour le coup de main.

 

 

 

Santé : mal de mer. Coups de soleil.

 

Mécanique : RAS


   
   

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